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Agnes Martin

La peinture se met à vibrer à l'unisson d'une nature s'élançant vers le haut, le vivant.



«Je m’intéresse à une expérience sans paroles et silencieuse, et à son expression dans une œuvre d’art qui est également sans mot et silencieuse. »


« La valeur de l’art est dans l’œil de l’observateur. Quand vous trouvez ce que vous aimez, vous vous découvrez »


Surfaces, rayées ou quadrillées, telles une partition musicale ou un cahier d'écolier, Agnes Martin frôle le monochrome, mais lui préfère les dégradés à peine perceptibles et le recours aux bandes parallèles.

Traçant des lignes de crayon à la main, elle travaille à l’huile ou l'acrylique sur des toiles non préparées. À l’inverse de toute vision mécanique, une irrégularité de la toile, un tremblement de la main ou une pression de la règle animent ses toiles d’une vie et d’une émotion intenses.


L'impression produite est une rigueur qui échappe à la rigidité par une empreinte personnelle atténuant l'austérité du résultat. La peinture se met à vibrer à l'unisson d'une nature s'élançant vers le haut, le vivant : «Quand nous entrons dans une forêt, nous ne voyons pas les arbres tombés, en train de se putréfier. Nous sommes inspirés par la multitude des arbres dressés vers le ciel» .


Son travail, fruit d’une réflexion méditative, ne vise en rien à refléter la réalité. Une crise personnelle la conduit à retourner au Nouveau-Mexique en 1967. Elle se construit une maison de terre et cesse de peindre pendant sept ans. En 1974, elle accepte à nouveau d’exposer ; elle est alors devenue une légende. Dans la solitude et la concentration, elle poursuit son travail sur la grille, avec des toiles à échelle humaine, de 183 x 183 centimètres, couvertes de gesso, un mélange de plâtre qui absorbe et réfléchit la lumière. Les tons doux de ces bandes, horizontales ou verticales, rappellent les maisons des Indiens. Les traits s’arrêtent parfois avant le bord de la toile, dans un effet de flottement. Ses œuvres tardives ont des tons gris foncé, proches de la peinture chinoise. Comme A. Martin l’a souvent exprimé dans ses nombreux écrits, c’est l’aspiration à un certain classicisme poétique qui semble l’avoir guidée, pour autant qu’il représente une forme d’idéal de l’esprit.


« La vie de l’œuvre dépend de celui qui la regarde, de sa propre conscience de la perfection et de l’inspiration »







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